Lost in Translation

L'avion d'Air Canada s'est posé à l'heure sur le tarmac de Saint John's , après un survol de l'Est du Québec et du Nouveau-Brunswick, puis une approche au dessus de l'océan Atlantique, je pose enfin mes valises près à rencontrer ce qui va être ma nouvelle équipe pour un mois et demi dans le nouveau Championnat des Amériques...
C'est Danny King (le bien nommé) qui vient me chercher à l'aéroport, poignée de main solide (du style "rend moi mes doigts "), le mec est champion canadien de "développé couché" et pour ceux qui ne savent pas se que c'est , en gros il est solide...
Direction la visite des installations sportives et rencontre avec plusieurs joueurs, entraineurs et dirigeants de l'équipe... dans ce genre de moment, les phrases en anglais arrivant comme des services de Boris Becker (je sais, je sais, mais j'ai 37 ans...) tu dois être super concentré si tu ne veux pas passer pour un con dès la première journée; mais après quelques années dans ce milieu tu finis par developper des trucs...
Règle incontournable : Quand tu ne comprends pas ce qu'on vient de te dire en anglais, marmonne un truc inintelligible dans cette langue avec assurance...généralement c'est suffisant pour avoir une certaine consistance et pouvoir se donner un moment de réflexion et comprendre ce qu'on vient de te demander...
Côté rugby, la semaine est chargé nous devons sélectionner les vingt-deux joueurs qui s'envoleront pour Calgary pour le premier match... je vous passe les détails techniques (j'y reviendrai dans un autre billet , encore merci Jean) mais l'ambiance de travaille est très bonne même si je ne connais pas encore très bien les joueurs...
Je repars ce vendredi pour Montréal, embrasser Jeanne et Rosalie, puis je reviens sur "le Rocher" du 13 au 26 septembre pour préparer le match contre la Colombie Britanique de l'ancien parisien Mike James le 19 septembre, puis celui contre l'Ontario le 26 à Toronto...

Lucien Mias disait que "le Rugby est le seul sport dans lequel les Hommes se rencontrent, dans les autres ils se croisent"... et malgré tout, je crois bien qu'il avait raison...

à très bientôt
François